K.T. et l’enfer libyen


Ce ressortissant de la commune de Yélékébougou n’oublie pas de sitôt l’enfer qu’il a vécu en terre libyenne.

Parti de son village natal pour l’eldorado libyen, K.T. a connu toutes les difficultés du monde dans ce pays pétrolier. Ici l’emploi se gagne facilement y compris l’argent, mais, le problème c’est que l’étranger d’origine sub-saharienne fait face à de nombreux abus tels que les rafles presque quotidiennes de la police, les extorsions de fonds, les multiples agressions dans les rues, les emprisonnements sans jugement, etc. 

K.T. a connu tous ces abus, et il n’avait aucun recours possible et gare aux étrangers qui s’harderaient à porter plainte à la police ou à la justice. La raison est simple: le libyen a toujours raison face aux immigrés venant d’Afrique sub-saharienne. Malgré tout, K.T. parvenait à s’en sortir avec l’aide de la diaspora malienne de Libye. 

Après l’éclatement de la guerre libyenne, la précarité des communautés étrangères s’est aggravée. Il était difficile pour bon nombre d’eux de rester en Libye. Il n’y avait que deux choix : partir ou périr. Le jeune K.T. qui venait de passer cinq ans en terre libyenne, choisit, finalement, de partir non pas vers la Méditerranée pour l’Europe, mais, son pays natal qu’est le Mali.      

A son arrivée, il a tenté de mettre en œuvre ses projets avec des amis, cependant, ils se sont butés à des difficultés financières, si bien que ces projets ont fini par échouer. Il a affirmé qu’il lui arrive souvent en tête l’idée de repartir tenter une nouvelle aventure en raison de la pauvreté dans laquelle il se trouve. 

Somme toute, il soutient, néanmoins, que s’il obtient un financement pour développer ses projets sur place, il n’ira nulle part.