Fils d’un père malien émigré en République de Côte d’Ivoire (RCI), BG ne savait pas que sa vie allait se passer au Mali. Il est né en RCI comme tous ses frères. Son père y détenait une plantation qui lui permettait de s’adonner à la culture du café et du cacao. Les ressources provenant de cette plantation lui servaient de moyens financiers pour prendre en charge BG et ses frères, qui l’aidaient dans les travaux champêtres.
Suite aux conflits internes, qui ont éclaté en RCI en 2000, le père de BG a été pris pour cible parce que immigré détenant une plantation. La famille se dispersa et BG n’avait d’autre choix que de retourner dans son pays d’origine qu’est le Mali qu’il ne connait pas.
En s’installant dans le village de son père, Kambila, il décida de s’adonner à l’agriculture. Il se rend vite compte que la RCI, un pays forestier au climat doux avec des précipitations abondantes, est totalement différente du Mali, un pays sahélien au climat chaud et sec avec des précipitations très limitées dans le temps et dans l’espace.
Ces difficultés climatiques ne faisaient que s’aggraver puisque la maîtrise d’eau était une équation très compliquée qu’il n’arrivait pas à résoudre. Malgré tout, BG est parvenu à mettre en place une ferme qu’il exploite, aujourd’hui, à Kambila. Il gagne bien sa vie et son rêve est de s’installer un jour au Canada en empruntant, selon lui, des voies légales d’émigration. “Je n’irai jamais au Canada sans visa établi en mon nom’’ a-t-il conclu.