Carto projets FONDS FIDUCIAIRE mai 2019

FONDS FIDUCIAIRE D’URGENCE POUR LE SAHEL MALI
Portefeuille: 214M
- Gestion des migrations (2017-2020)- Approuvé par le Comité Opérationnel du 14 décembre 2016 – mis en œuvre par l’OIM et l’AECID (agence de coopération espagnole). Contrat avec l’OIM signé en mai 2017 et avec l’AECID en décembre 2017. Démarrage des activités OIM en mai 2017. Démarrage des activités AECID en octobre 2018.
Ce projet de 15 millions d’euros (dont 11.8 millions pour l’OIM), existant sur 14 pays de la sous-région, vise à appuyer, à travers l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), les capacités du Ministère des Maliens de l’Extérieur à gérer les flux de migrants au départ ou en transit, particulièrement sur les points névralgiques tels que Kayes, Gao et Bamako. Par ailleurs, des activités d’appui au retour et à la réintégration dans les communautés d’origine sont prévues pour les migrants qui en exprimeraient le besoin.
Ce projet, qui a démarré en mai 2017 a permis en 2 ans le retour volontaire et l’assistance à l’arrivée de 17 090 migrantsdont 12 554 Maliens et 4536 étrangers. Pour les Maliens, il s’agit principalement des retours de Libye (34 charters) ainsi que 421 convois par bus organisés en provenance du Niger, de l’Algérie et de la Mauritanie.
Parmi les Maliens de retour, 3862 ont commencé des activités de réintégration (dont 2506 projets individuels, 335 projets collectifs et 21 projets communautaires).
10 points de suivi des flux sont actifs au Mali et permettent de bénéficier de données sur les flux migratoires.
Ainsi grâce à ces points de suivi, 20 886 individus ont été observés entre janvier et mars 2019. Parmi ceux-ci 45% étaient Maliens (suivi des Guinéens 14% ; des Ivoiriens 7% et des Sénégalais 5%). Il a été constaté qu’en mars 2019, la moyenne journalière du nombre d’individus observés aux différents points de suivi des flux a diminué de 4% par rapport au mois précédent. Ainsi, en mars 2019, 2810 migrants (à la fois Maliens et de la sous-région) auraient quitté le Mali par voie terrestre pour 2014 de retour dans le pays.
Etant donné que les retours, principalement de Libye, se sont accélérés au cours de l’année 2018 et afin de faire face à la situation d’urgence, le projet a bénéficié de 2 tops-up dans le cadre de l’initiative globale EU-OIM, qui permet de prendre en charge le nombre plus élevé de retour et de réintégration (top up global pour tous les pays couverts de 165 millions €).
Une deuxième composante du projet, mise en œuvre par l’Agence de Coopération espagnole- AECID(3.2 millions €), visera à soutenir les actions du Ministère des Maliens de l’Extérieur dans ses efforts de sensibilisation des migrants sur les risques de la migration irrégulière, principalement dans les régions de Kayes, Sikasso et Bamako mais aussi sur les possibilités de migration régulière, notamment dans la sous-région. Le projet a démarré en octobre 2018, avec des activités de sensibilisation qui ont eu lieu principalement à Kayes, lors d’une visite du Ministre des Maliens de l’Extérieur et Sikasso. Les activités vont démarrer au courant du mois de mai sur Bamako.
- Programme d’appui au fonctionnement de l’état civil et à la mise en place d’un système d’information sécurisé au Mali – 2017-2021- Approuvé par le Comité Opérationnel du 14 décembre 2016- mis en œuvre par Civipol et la Coopération Belge (CTB) pour un montant de 25 millions €.
Les deux contrats ont été signés en décembre 2017 et les activités sur le terrain ont démarré début 2018. Le lancement officiel du projet a eu lieu en octobre 2018. Des assistants techniques ont été mis en place en octobre 2018 dans les gouvernorats de région. La cartographie des centres d’Etat Civil a démarré en octobre 2018 et les résultats sont attendus sous peu. Les premières cartes sont produites, les données sont collectées, il reste à compiler et finaliser tout cela.
Ce projet vise à consolider et pérenniser le système de l’état civil, en prenant en compte les cadres politiques, administratifs et réglementaires existants pour les consolider et pour renforcer les structures existantes. Il s’agit également de mettre en place un fichier national de l’état civil relié à une base de données biométrique et interconnectée, à la fois au niveau national et avec les postes consulaires. Pour cela, les partenaires de mise en œuvre travailleront en étroite collaboration avec différents Ministères, dont le Ministère de l’Administration Territoriale; le Ministère de la Justice, le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de la Santé. Par ailleurs, ce projet doit également permettre de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans l’enregistrement des faits d’état civil, telles que les officiers d’état civil, les agents de déclaration de l’état civil, les préfets et sous-préfets, le personnel consulaire etc. Il y aura également un appui, à la fois matériel et financier à la Direction Nationale de l’Etat Civil. Enfin, une dernière composante du projet vise à la sensibilisation de la population et des autorités locales pour souligner l’importance de l’enregistrement systématique des faits d’Etat Civil.
Sécurité:
- Programme d’Appui au Renforcement de la Sécurité dans les régions de Mopti et Gao et à la gestion des zones frontalières (PARSEC Mopti) – 2017-2020 -.Approuvé par le Comité Opérationnel du 13 juin 2016 –mis en œuvre par Expertise France. Contrat signé fin janvier 2017-démarrage des activités début février 2017 avec une phase de diagnostic de 6 mois. Phase de mise en œuvre a débuté en août 2017.
Ce projet d’un montant de 29 millions €, vise à soutenir le retour et le redéploiement des forces de sécurité dans la zone Centre du Mali, que ce soit par exemple, par des constructions d’infrastructures dans les zones isolées/reculées; par la fourniture de matériel de télécommunication, d’équipements (non létales) aux unités qui seront déployées. Il s’agit principalement d’appuyer les forces de sécurité intérieure et la protection civile mais ce projet bénéficiera d’une manière plus globale à l’ensemble des forces de défense. Une seconde composante du projet porte sur la gestion des espaces frontaliers par les services de l’Etat incluant la réhabilitation d’un poste frontière à Koro, la gestion des flux de personnes et de biens ainsi que la coopération transfrontalière.
Après une 1ère année de mise en œuvre difficile, du fait de retard pris par le projet, et d’un certain agacement au niveau du MSPC, le projet est maintenant en train de rattraper cela avec des équipements majeurs, tel le vecteur aérien et les vedettes fluviales qui ont été livrés. Les équipements de protection individuels, la plupart des véhicules sont également livrés et remis à la Gendarmerie. Les formations des unités appuyées se poursuivent. L’Atelier Inter-service de Maintenance est également quasi opérationnel. Parmi les sujets délicats, se pose la question du poste frontière de Bih pour lequel le projet attend un engagement clair des autorités maliennes à travers un acte administratif d’affectation des personnels à ce poste frontière afin de pouvoir lancer les travaux de construction.
- Groupes d’Action Rapide de Surveillance et Intervention au Sahel (GARSI) -2017-2019- approuvé par le Comité Opérationnel du13 juin 2016- mis en œuvre par la FIIAPP avec un consortium d’Etats Européens (Espagne, France, Portugal, Italie). Contrat signé en décembre 2016. Fin de la phase de diagnostic en novembre 2017-phase de mise en œuvre en cours.
Le Projet GAR-SI SAHELest un projet européen régional, basé sur l’expérience espagnole, qui vise à contribuer à la stabilisation de la zone Sahel, moyennant le renforcement des capacités opérationnelles des autorités nationales et l’amélioration du contrôle effectif du territoire. Ceci à travers la création d’unités robustes, flexibles, mobiles, multidisciplinaires et autosuffisantes dans les pays du G5 Sahel et au Sénégal. Ces unités doivent être capables de faire face à tout type de menaces, y compris les menaces terroristes, la criminalité organisée et la traite des êtres humains, la lutte contre les atteintes à l’environnement et ayant la capacité de renforcer le contrôle des frontières clés.
Au Mali, ce projet, d’un montant d’environ de 6 millions €, appuiera la création d’une nouvelle unité au sein de la Gendarmerie nationale et lui fournira tous les équipements et les formations nécessaires à son fonctionnement.
La phase de formation s’est terminée en février 2019, tout le matériel a été livré et l’unité a commencé la phase de mentoring en mars 2019, avec un déploiement sur le terrain dans la zone Centre prévu prochainement (l’unité est pour l’instant encore basée à Bamako). L’ordre d’opération a été donné, mais il manque encore le matériel d’armement et les munitions pour que l’unité puisse se déployer effectivement sur le terrain.
Le projet doit prendre en fin en novembre 2019.
Le Ministre de la Sécurité a demandé le financement supplémentaire de 3 unités GARSI.
- Prévention des conflits au centre du Mali par le dialogue -2018-2021- 1.955 millions €mis en œuvre par HD. Contrat signé en juin 2018 avec un démarrage des activités en août 2018.
Ce projet vise à prévenir la conflictualité et soutenir la stabilisation des régions de Mopti et de Ségou en accompagnant le déploiement de l’Etat par un dialogue structuré entre les communautés et les autorités maliennes. Il s’agit principalement d’établir un mécanisme de dialogue en amont et en aval de redéploiement de l’Etat malien dans les régions de Mopti et de Ségou afin de s’assurer de son acceptation par les communautés, de son adéquation avec leurs besoins et de régler les différends éventuels. Les zones d’intervention sont les suivantes :
- Région de Mopti : les cercles de Koro, Mopti, Youwarou, Tenenkou et Djenne.
- Région de Ségou : les cercles de Macina et de Ségou.
Dans le cadre des activités du projet, les résultats du recueil des perceptions aux membres du cadre régional composés de autorités administratives, Forces de Défense et de Sécurité, des collectivités, et les services techniques ainsi qu’au comité de coordination et de suivi de mise en œuvre du Plan de Sécurisation Intégré des Régions du Centre (PSIRC) élargi au Agences Onusiennes présente dans la région ont été présenté dans les deux régions. Cette restitution avait pour objectif de recueillir des perceptions en vue d’enrichir le rapport et formuler des recommandations dans la perceptive des prochaines étapes de dialogue entre autorités et communautés au sujet du redéploiement de l’Etat.
- Projet Mali Centre pour la sécurité et le développement -2018-2021- 3 millions € mis en œuvre par Sipri. Contrat signé en juin 2018 avec un démarrage des activités en août 2018.
A travers la mise en place d’un réseau représentatif d’acteurs locaux, le projet porté par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), en collaboration avec Point Sud, permettra: de poser un diagnostic précis des besoins sécuritaires et de développement des populations dans la région Centre; de soutenir les bases d’un dialogue constant avec les autorités maliennes et leurs partenaires européens engagés sur ces questions; de mettre en place les mécanismes pour une analyse continue de la situation dans ces zones. Des sujets de recherche thématiques permettront d’obtenir une compréhension fine des dynamiques favorisant, ou non, la sécurité. Ils permettront également d’identifier les points où les programmes intervenant au Centre du Mali dans les domaines de la sécurité et du développement – en premier lieu le Plan de sécurisation intégré des régions du Centre (PSIRC), le Programme d’appui au renforcement de la sécurité (PARSEC) et le Programme Jeunesse et Stabilisation dans les régions Centre du Mali (PROJES) – pourraient jouer un rôle positif important dans les zones retenues.
Le 1er rapport basé sur le questionnaire test a été élaboré en avril 2019 et présenté à différents partenaires.
- Programme d’action à impact rapide pour la stabilisation des régions centre du Mali- approuvé par le comité opérationnel en mai 2018- 10 millions €.
Ce programme a 3 composantes :
– l’amélioration de la sécurité des populations et du contrôle du territoire, dans le respect de l’état de droit, par le biais de la sécurisation rapide des installations des forces de sécurité intérieure maliennes déployées ou en phase de déploiement
– faciliter la bonne intégration de ses forces au sein de la population, en renforçant notamment le lien de confiance entre les populations et les forces de sécurité par le biais d’actions en faveur de la population locale.
– un volet d’assistance technique pour la mise en œuvre du PSIRC à travers la mise à disposition d’AT auprès du MSPC et des gouvernorats de Mopti et de Ségou.
Dans le cadre du 1er volet, le projet est mis en œuvre en étroite collaboration avec EUCAP qui assure les fonctions de maître d’œuvre. Les travaux pour la construction du camp test de Konna sont en cours et devraient se terminer d’ici la fin du 1er semestre 2019. 3 autres camps dans la région de Mopti et de Ségou seront construits tandis qu’il y aura 3 réhabilitations et sécurisation de camp existant. Des kits de déploiement rapide et des vedettes fluviales devraient également être acquises dans le cadre du projet (en partenariat avec EUTM).
Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 2, des discussions ont lieu avec Enabel qui devraient aboutir prochainement.
Enfin dans le cadre du volet 3, 3 AT ont commencé leur mission le 6 mai 2019 pour une durée de 2 ans.
- Programme régional d’appui aux FSI de l’espace G5 Sahel sur les questions de droits de l’Homme (DH) et droit international humanitaire (DIH) – notification orale lors du Comité Opérationnel d’avril 2019 et approbation écrite attendue d’ici fin juin 2019 – 15 millions € pour les pays du G5
Dans la composante 1, l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH)utilisera au Mali l’Ecole Nationale de Police pour dispenser des formations continues sur les DH et le DIH à destination des forces de sécurité intérieure (les formations initiales pour les nouvelles forces sont déjà financées). D’après IDDH, utiliser l’Ecole Nationale de Police devrait permettre de déployer des activités de formation en dehors de Bamako. La complémentarité avec EUCAP serait de deux ordres: 1) corrigerait le fait qu’EUCAP ne dispense pas ses formations en passant par l’Ecole Nationale de Police 2) corrigerait également le fait qu’EUCAP est peu ou pas présent pour des formations en dehors de Bamako.
IDDH devra produire en début de projet une carto/une analyse des besoins non couverts pour bien montrer la valeur ajoutée de ce qu’ils proposent sur le volet formation du programme.
Sur la composante 2, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la société civile, toujours concernant le respect des DH et du DIH par les FSI des pays du G5, ne sera pas lancé avant la fin d’année. Cela s’articulerait idéalement avec le lot 2 de notre appel à propositions en cours sur l’IEDDH, concernant la lutte contre l’impunité, notamment au Centre. On pourrait ajuster l’AMI, la sélection des projets et la négociation des contrats en fonction des contrats sur le lot 2 déjà signés dans le cadre de l’appel à propositions IEDDH, en cours.
Emploi/Formation professionnelle
- Relance de l’Economie Locale et Appui aux Collectivités (RELAC II) 2016-2019 – Approuvé par le Comité Opérationnel du 14 Janvier 2016 – mis en œuvre par la Coopération Luxembourgeoise (Luxdev)– contrat signé en septembre 2016- début des activités (et suite la phase RELAC I financé par l’IsCP) à partir d’octobre 2016 pour une fin prévue en septembre 2019.
La secondephase de ce projet, d’un montant 10 millions d’euros, vise à poursuivre la stabilisation des zones post-conflit (Gao, Ménaka, Tombouctou et Taoudéni). Il s’agit de relancer l’économie locale à travers l’appui à des projets économiques et l’accompagnement des collectivités dans l’accomplissement de leurs missions au service des populations. Ainsi, 78 conventions ont signées pour des micro-projets et 146 marchés d’équipements lancés au bénéfice des communes.
- Appui au Développement Economique Local et à la prévention des conflits dans les régions de Tombouctou et Gao (ADEL) -13 millions €- Approuvé par le Comité Opérationnel du 4 avril 2019 – mis en œuvre par la Coopération Luxembourgeoise (Luxdev) pour une durée de 36 mois
Le projet d’Appui au Développement Economique Local et à la prévention des conflits dans les régions de Tombouctou et Gao (ADEL) s’inscrit dans la continuité des projets de Relance de l’Economie locale et d’Appui aux Collectivités dans le Nord du Mali (RELAC et RELAC II), mis en œuvre par LuxDev entre janvier 2016 et septembre 2019. Le projet ADEL a pour objectif global de contribuer à la stabilisation des régions de Tombouctou et Gao et à la résilience des communautés et des collectivités territoriales. Il vise le développement économique local et l’amélioration de la gouvernance des collectivités territoriales dans les 42 communes d’intervention des régions de Gao et Tombouctou.
- Sécurité humaine et Développement au Nord Mali Phase 2 (SDNM II) – 2016-2019 –Approuvé par COMOP du 18 avril 2016- mis en œuvre par l’AFD. Contrat signé septembre 2016. Signature de la Convention de financement entre l’AFD et le Ministère des Affaires Etrangères malien le 20/02/2017
Ce projet d’un montant de 19 millions d’euros doit contribuer au retour à la paix dans les zones d’intervention (Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni et Tombouctou) en facilitant l’investissement public et en soutenant le redémarrage de l’activité économique. La première composante est un fonds d’investissement local qui vise des actions rapides pour restaurer l’accès aux services publics sociaux de base ou la relance des activités économiques. La seconde composante est un appui aux collectivités territoriales pour les différentes étapes de la gestion de ces projets.
Après avoir connu un retard au démarrage, le projet a effectivement démarré courant 2018.
L’AFD a donné son avis de non objection (ANO) sur 72 avant-projets pour les 6 régions couvertes par le projet. Ce portefeuille se répartit comme suit : réalisation de 53 ouvrages hydrauliques, construction de 6 centres de santé, construction de salles de classe dans 7 écoles, 6 projets de « développement économique » (aménagements hydroagricoles, équipements marchants…).
Le montant indicatif de cette première vague d’investissement est de l’ordre de 5M€ (hors coût études et contrôles), sur une enveloppe de 12,145M€. La première avance à l’ANICT a été versée mi-juin 2018, pour un montant de 3.6M€.
Les études de faisabilité sur ces avant-projets sont en cours. Un autre ANO sera demandé une fois ces projets / budgets finalisés, pour le financement des marchés associés. Il est envisagé un démarrage des premiers travaux pour le mois d’Octobre 2018.
- Projet d’appui aux investissements de la diaspora malienne dans les régions d’origine –2016-2020-Approuvé par COMOP du 18 avril 2016- mis en œuvre par l’AFD. Financement de la phase 2 d’un projet déjà en cours avec l’AFD (et rencontrant de nombreuses difficultés dans sa phase de mise en œuvre). Contrat signé septembre 2016.
Ceprojet d’une durée de 48 mois et d’un montant de 5 millions d’euros cherche à appuyer la mise en œuvre de la politique sur la migration et le développement au Mali en accompagnant les initiatives de la diaspora dans les régions d’origine (en particulier les régions de Kayes et Sikasso). La première composante fera levier sur les investissements locaux pour soutenir des infrastructures socio-économiques. La seconde composante permettra d’accompagner les promoteurs d’entreprise de la diaspora depuis la France, l’Espagne et la Côte d’Ivoire. La troisième composante initialement prévue, devait améliorer le cadre règlementaire, fiscal et législatif des investissements de la diaspora. L’AFD a préféré se dessaisir de cette composante et du montant de 1 million d’euros qui la sous-tendait. Cette troisième composante est finalement devenue un nouveau projet avec l’IFAD (FIDA en français), décrit ci-dessous.
– Investissement de la diaspora dans l’entreprenariat durable des jeunes ruraux au Mali – mis en œuvre par l’IFAD- 1 millions €
L’action développée visera, dans un premier temps, à combler le manque de connaissance sur l’amplitude et les caractéristiques de l’investissement de la diaspora malienne ainsi que sur son organisation et ses capacités d’intervention en Europe. Elle participera à la construction d’une prise de conscience et à une prise de décision mieux informée des décideurs publics et des acteurs du secteur privé en vue de faire levier sur cette manne financière et cet engagement solidaire. Les éléments d’information collectés sur les modes d’investissement de la diaspora alimenteront également la conception et la mise en œuvre de deux mécanismes de mobilisation de l’investissement de la diaspora : (i) une plateforme de prêt solidaire permettant aux membres de la diaspora de financer de jeunes entrepreneurs ruraux maliens et (ii) la participation d’un collège de la diaspora malienne à un fonds d’investissement à impact finançant des PME maliennes. En cohérence avec la politique nationale de migration du Mali et en synergies avec les actions menées par l’UE au Mali sur les questions de migration et développement et celles de ses partenaires, notamment l’AFD, l’ensemble des activités menées convergeront vers l’apport d’un financement additionnel en faveur des jeunes entrepreneurs ruraux et, plus généralement, de l’emploi des jeunes ruraux. Partant, l’action contribuera à apporter des éléments de réponses aux causes profondes des migrations en zone rurale.
- Le Programme Jeunesse et Stabilisation dans les régions du centre du Mali, Mopti et Ségou (PROJES)- Approuvé par le Comité Opérationnel du 13 décembre 2017- mis en œuvre par la GIZ IS- 2018-2021- contrat signé en août 2018. 35 millions €.
Ce programme mise en œuvre par la GIZIS (International Services – le bureau d’étude de la GIZ) d’un montant de 30 millions d’euros vise à favoriser la stabilisation et le relèvement socio-économique par un renforcement de l’offre et de l’accès des populations aux services de base, jugés localement prioritaires, ainsi que par la relance du tissu économique régional et local, en donnant une place centrale à la formation et à l’insertion professionnelle des jeunes.
Le projet vient d’entrer dans sa phase de mise en œuvre, après une phase initiale de préparation de 50 micro-projets avec des collectivités locales du Centre. Aujourd’hui, l’unité de gestion de projet est en train de négocier 4 contrats avec différents partenaires de mise en œuvre (Secours Islamique Français, Swisscontact, DVV, WHH) pour travailler sur les thématiques spécifiques des écoles coraniques, de la formation professionnelle, de l’alphabétisation fonctionnelle des adultes et des activités génératrices de revenu. Il est attendu que ces contrats démarrent en début juillet 2019.
Dans le cadre du Programme d’urgence pour la stabilisation des espaces frontaliers du G5 Sahel, 5 millions € supplémentaire ont été alloués pour des projets dans le domaine de l’hydraulique.
Développement rural/résilience
- Programme KEY – Résilience dans le Nord du Mali – 2017-2020 – Approuvé par le Comité opérationnel du 14 janvier 2016- mis en œuvre par un consortium d’ONGs – Projets signés en décembre 2016 et démarrés début 2017.
Ce programme, d’un montant 40 millions d’EUR(dont 25 millions € sur le EUTF) en cofinancement avec le Programme de Renforcement de la Sécurité Alimentaire au Mali (PRORESA) du FED, vise le renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de fragilité post-conflit. La mise en œuvre se fait à travers 5 consortia d’ONGs, et est basé sur un paquet multidimensionnel d’interventions ciblant la situation nutritionnelle de 134 000 bénéficiaires directs en situation de vulnérabilité (critères socio-économiques, femmes enceintes et allaitantes, enfants de moins de 5 ans).
- Projet d’Appui à la filière de l’Anacarde au Mali (PAFAM) 2016-2020 – Approuvé par le Comité Opérationnel du 14 janvier 2016- mis en œuvre par l’AECID. Contrat signé en septembre 2016- démarrage des activités en avril 2017.
Ce projet, d’unmontant de 13,5 millions d’EUR, vise à améliorer de manière durable les conditions de vie et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations bénéficiaires dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Il contribuera à la création d’opportunités économiques à travers notamment des emplois dans la filière anacarde, permettant ainsi une réduction de l’émigration irrégulière.
- L’emploi des jeunes crée des opportunités ici au Mali – 2017-2021. Approuvé par le COMOP du 14 décembre 2016 – mis en œuvre par la SNV- contrat signé en juin 2017— démarrage des activités en novembre 2017.
Ce projet, d’unmontant de 20 millions d’EUR, contribuera au développement des opportunités économiques et à la stabilité sociale dans les régions de Kayes, Koulikoro, Gao et le District de Bamako, à travers notamment la formation et l’insertion professionnelle. Les bénéficiaires directs du projet sontles jeunes marginalisés, y compris les femmes à risque élevé de migration (30%) et des migrants de retour (15%) pouvant être influencés par des groupes radicaux. Ainsi, plus de 6 400 emplois directs seront créés et plus de 40 000 personnes bénéficieront des effets dérivés du projet, à travers la création d’emploi. Ce projet sera mis en œuvre par la SNV conjointement avec l’Agence pour l’Emploi des Jeunes- APEJ, ICCO et WASTE.