Ahmed TRAORE a séjourné en France. Faute de pièce de séjour, il est retourné au pays. Selon lui, les bras valides sont expulsés et des faveurs sont accordées à d’autres personnes moins méritantes. Selon lui, la situation a changé à Kati avec le chômage. ‘’Quand tu termines tes études il n’y a pas de travail. L’État ne donne plus de travail, dans le privé il faut connaître quelqu’un. Donc, avec ton diplôme, tu es tenté par la migration, tu te dis : je vais tenter ma chance ailleurs’’.
AT se disait que quand sa chance est finie et quand il termine sa dernière tartine, obligatoirement, il va laisser le pays. Une façon pour lui de reconnaitre que Dieu a mesuré sa portion et l’a amené dans un autre pays, après avoir fini de manger sa portion, il a quitté Paris pour son pays. Il se dit croyant. Son esprit est marqué par cette philosophie religieuse qui admet que Dieu détermine tout. Il est convaincu que Dieu a mesuré sa portion et que si elle n’est pas encore terminée, il se rassure, qu’il va retourner là-bas.
Il est animé par l’idée que depuis la fermeture des frontières, l’immigration clandestine s’est développée de manière constante et qu’elle concerne tous les pays occidentaux, même si, selon lui, il est difficile de la quantifier avec précision en raison de sa spécificité.